La FTQ demande au ministre du Travail Jean Boulet de retirer son projet de loi n° 59 sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
Envoyez une lettre à votre député-e pour demander le rejet du projet de loi 59.
La FTQ demande au ministre du Travail Jean Boulet de retirer son projet de loi n° 59 sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail.
La Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ) demande au ministre du Travail Jean Boulet de retirer son projet de loi n° 59 sur la réforme de la Loi sur la santé et la sécurité du travail. Malgré tous les efforts déployés et après avoir participé de bonne foi aux travaux parlementaires afin de faire adopter les amendements nécessaires pour améliorer le projet de loi, nous sommes forcés de constater que ce qui est proposé est nettement insuffisant. Réunis en Bureau spécial hier soir, c’est à l’unanimité que les dirigeants de la FTQ représentant les principaux affiliés ont rejeté le projet de loi n° 59 et demandent au gouvernement de refaire ses devoirs.
« Depuis le tout début du projet de réforme, nous avons été ouverts aux discussions et avons proposé au gouvernement des mesures visant à améliorer ce projet de loi. Pour la FTQ, le projet de loi n° 59 rate l’objectif ultime d’améliorer la protection des travailleurs et travailleuses, et ce qui est sur la table ce sont des demi-mesures. Est-il besoin de rappeler que chaque année 200 hommes et femmes en moyenne meurent d’un accident de travail ou d’une maladie professionnelle, et 100 000 personnes sont victimes d’accidents de travail. C’en est assez de jouer avec la vie, la santé et la sécurité des travailleurs et travailleuses », déclare le président de la FTQ, Daniel Boyer.
« Ça fait 40 ans que nous attendons cette réforme, et avec son projet de loi n° 59, le ministre est en train de rater la cible qui est de mieux protéger les travailleurs et travailleuses. Ce projet de loi va passer à l’histoire pour les mauvaises raisons. En plus de mettre en place des mécanismes de prévention pour tous les milieux de travail, incluant l’éducation et la santé, il faut entre autres maintenir la prépondérance du médecin traitant ; que les indemnisations soient équitables ; et que soit retirée la notion de multiétablissements », ajoute le secrétaire général de la FTQ, Denis Bolduc.
Lorsque vient le temps de parler de prévention, les employeurs n’ont qu’un seul argument : le coût des programmes. Or, ils font semblant d’ignorer qu’un seul dollar investi en prévention fait économiser 10 $ en réparation. Certains préfèrent engranger des profits rapides plutôt que de mettre en place des milieux de travail sécuritaires et productifs.
« Ce que nous voulons c’est une loi qui améliore la protection des travailleurs et travailleuses, et non une loi réductrice. Il est temps de rédiger une véritable loi pour que les travailleurs et travailleuses reviennent à la maison sur leurs deux jambes et en santé. Notre porte reste ouverte et nous sommes prêts à échanger en tout temps avec le ministre », conclut le président de la FTQ.
Sans aucune discussion avec les syndicats, la Santé publique a exigé vendredi dernier le portrait vaccinal de l’ensemble des salarié(e)s des centres de services scolaires (CSS), des commissions scolaires (CS) et des établissements d’enseignement privés. Les directions devaient fournir l’information à la Santé publique au plus tard à 17 h aujourd’hui.
« Nous sommes conscients que nous vivons dans une situation hors norme, mais ce gouvernement doit savoir qu’il est inacceptable de bafouer ainsi les droits des employé(e)s et de ne pas consulter leurs représentants syndicaux », de dénoncer Richard Delisle, vice-président secteur Éducation du SCFP.
Évoquant l’urgence sanitaire, la Santé publique indique qu’« il est attendu de suivre le plus adéquatement possible la couverture vaccinale des employés qui travailleront dans nos établissements d’enseignement au cours de l’année scolaire 2021-2022 afin de permettre à la santé publique d’intervenir ou de modifier les mesures sanitaires actuelles si cela s’avérait nécessaire ».
« Nous croyons que le gouvernement pense à imposer la vaccination à l’ensemble des travailleurs et travailleuses du secteur de l’enseignement comme il l’a fait dans le milieu de la santé la semaine dernière, sans quoi ces personnes seront suspendues sans solde. Ça serait une erreur grave de ne pas respecter les droits et libertés de nos membres », d’ajouter Marie-Claude Arbour, conseillère syndicale du SCFP et coordonatrice du secteur Éducation.
La vaccination : la meilleure solution
En somme, le SCFP invite fortement les membres à choisir la vaccination, mais pour gagner contre la pandémie, il est nécessaire de se tourner vers des mesures incitatives plutôt que coercitives.
« La vaccination est encore la meilleure façon de se protéger contre la COVID-19 et d’éviter un débordement dans notre système de santé. On veut travailler avec le gouvernement pour trouver la meilleure façon d’encourager le plus grand nombre de personnes à se faire vacciner », de conclure richard.
APRÈS L’ENTENTE DE PRINCIPE, OÙ EN SOMMES-NOUS?
Le 17 septembre prochain nous avons une première rencontre avec la partie patronal pour examiner les textes. Lorsque les textes seront à la satisfaction des deux partie, nous allons être en mesure de signer la convention collective.
Par la suite, les membres recevrons une rétroactions pour les augmentations salariales négociées. La date de ce paiement sera effectué 30 jours suivant la signature de la convention collective.