Déclarations du gouvernement : le Front commun met les points sur les i
Le Front commun réagit vivement aux déclarations trompeuses du ministre de la Santé, Christian Dubé, et du premier ministre, François Legault, qui exhortaient aujourd’hui les syndicats à se présenter aux tables de négociation.
« C’est assez ordinaire d’entendre ces déclarations alors que les équipes de négociation sont disponibles aux tables de négociation et peinent à obtenir des dates de rencontre. Soyons très clairs : nos équipes sont prêtes, elles ont déposé à chacune des tables de négociation des propositions très concrètes de solutions et ont proposé plusieurs dates de rencontre, mais la partie patronale ne semble pas vouloir se rendre autant disponible. Au rythme des séances actuellement proposé par la partie patronale, les négociations vont s’éterniser. On voudrait rappeler au Conseil du trésor que l’année 2023 compte 12 mois et qu’à ce rythme, ces négociations vont durer trois ans! », de réagir les porte-parole du Front commun, François Enault, premier vice-président de la CSN, Éric Gingras, président de la CSQ, Magali Picard, présidente de la FTQ, et Robert Comeau, président de l’APTS.
« Plutôt que de faire des relations publiques, on souhaiterait que le gouvernement déploie autant d’énergie sur l’ensemble des tables de négociation. Doit-on comprendre qu’il n’est pas prêt et qu’il cherche à gagner du temps? Considérant l’ampleur des enjeux qui animent nos réseaux de la santé et des services sociaux, de l’éducation et de l’enseignement supérieur, le gouvernement devrait s’affairer à rapidement convenir aux tables de solutions qui pourront être déployées dans les réseaux plutôt que de consacrer ses énergies à détourner l’attention dans les médias! C’est assez ironique venant d’un gouvernement qui clame haut et fort qu’il faut sortir de “nos vieilles habitudes et façons de faire”. »
Le Front commun soutient qu’il s’agit d’un bien mauvais message à envoyer aux quelque 420 000 travailleuses et travailleurs du secteur public qu’il représente ainsi qu’à la population. Les équipes de négociation attendent toujours un calendrier de rencontres digne de ce nom pour les différentes tables.
NÉGOCIATIONS DU SECTEUR PUBLIC DANS L’ÉDUCATION – UN DÉPÔT PATRONAL QUI MANQUE DE SUBSTANCE
Ce lundi 19 décembre 2022 à Québec, le Comité patronal de négociation des Centres de services scolaires francophones (CPNCF) a déposé son cahier de demandes dites « sectorielles » aux syndicats du secteur de l’éducation du Syndicat canadien de la fonction publique (SCFP).
Selon le SCFP, ce cahier est très semblable à ceux qui ont été présentés dans le cadre des précédentes négociations de conventions collectives. Les similitudes sont telles que le comité de négociation syndical regrette qu’on n’y trouve aucune proposition concrète en lien avec les nombreux défis qui se sont ajoutés au cours des dernières années dans le réseau scolaire du Québec.
Les objectifs du CPNCF sont louables : faire face à la rareté de la main-d’œuvre, favoriser la réussite éducative de tous les élèves et accroître la flexibilité de la gestion administrative. Mais comment les atteindre?
Par exemple, vu l’aggravation du manque de main-d’œuvre, on aurait pu s’attendre à des propositions visant à améliorer l’attraction et la rétention, ce qui doit nécessairement passer par l’amélioration des conditions de travail.
Sur le front de la santé-sécurité au travail, le SCFP est déçu de ne rien trouver au sujet de l’assurance salaire et de la prévention. Le dépôt patronal est aussi muet à propos du télétravail.
Bref, le comité de négociation de la table sectorielle de l’éducation du SCFP entreprend ces négociations avec ouverture mais aurait souhaité en connaître plus sur les réelles intentions du gouvernement.
Il tentera donc d’obtenir le maximum de précisions nécessaires au cours des séances qui auront lieu dans la foulée de ce dépôt patronal.
Le comité du SCFP est composé de Richard Delisle, Sophie Pelletier, Chantal Emond et la conseillère syndicale Marie-Claude Arbour.
Réaction du Front commun aux offres du gouvernement Appauvrir les travailleuses et les travailleurs des services publics, la pire des solutions
Salaires
Retraite
Forums patronaux et intersyndicaux
Conditions de travail et de pratique
Statistiques pour mieux comprendre les enjeux de cette négociation
- Moyenne salariale des employées et employés du secteur public membres du Front commun : 43 916 $;
- Retard salarial : -11,9 %;
- Retard de rémunération globale : -3,9 %;
- Pourcentage de femmes parmi les membres du Front commun : 78 %.
Publicités Radio
Le Front commun a créé deux publicités radio:
Facebook en direct du dépôt le 28 octobre à Québec
Le 28 octobre prochain à Québec, le Front commun (CSN, CSQ, FTQ et APTS) déposera ses revendications au Secrétariat du Conseil du trésor. Ces revendications sont celles de 420 000 travailleuses et travailleurs en éducation, en santé et services sociaux ainsi qu’en enseignement supérieur, engagé·e·s d’une seule voix pour obtenir un enrichissement et de meilleures conditions de travail.
DIFFUSION EN DIRECT SUR FACEBOOK :
FTQ https://www.facebook.com/laFTQ
Dès 9 h 45, les élus des organisations composant le Front commun prendront la parole pour souligner cet événement marquant une étape importante de la nouvelle ronde de négociations du secteur public. Cette prise de parole sera diffusée en direct sur les pages Facebook respectives des organisations du Front commun.
LA FTQ LANCE UNE WEBSÉRIE SUR LES RISQUES PSYCHOSOCIAUX EN MILIEUX DE TRAVAIL
La Fédération des travailleurs et des travailleuses du Québec (FTQ) annonce la sortie d’une websérie sur les risques psychosociaux au travail. Par l’entremise de témoignages de travailleurs et de travailleuses, les huit épisodes de la série Ça va mal à’shop abordent des enjeux concrets et proposent des solutions pour remédier aux problèmes à la source. La FTQ espère que ce projet incitera les milieux de travail à entreprendre des discussions décomplexées et sans tabous sur le sujet de la santé mentale au travail.
Voir la websérie : www.cavamalashop.com.